Après un voyage sans histoire depuis Pao’don, les troupes de l’Ost et leurs alliés atteignent finalement Fleur-de-l’Aurore, sympathique bourgade sise non loin du fameux Temple du Serpent de Jade. Le climat détestable les pousse à s’installer pour la nuit dans une auberge accueillante avant de se mettre enfin au travail. Soucieuse de ne pas perdre de temps, la Connétable se rend au petit matin auprès du maire de la ville pour s’entretenir avec lui.
(étape précédente : la Forêt de Jade)
La journée est bien avancée, mais le temps ne s’améliore pas. Pire : il se dégrade. Des éclairs d’un bleu surnaturel déchirent le ciel de la Forêt de Jade, faisant sursauter par leur violence les étrangers qui n’ont pas l’habitude de tels excès. Sur le toit de l’auberge, certains observent le déchirement des cieux tandis que leurs compagnons se préparent. Car la décision est tombée peu de temps auparavant : les indigènes ayant expliqué que de tels orages pouvaient durer plusieurs jours, la Connétable avait décidé de passer outre les conseils de prudence en avançant le départ de la troupe…
Après avoir réuni les membres de l’expédition du soir, la Connétable exposa en quelques mots choisis le contenu de son entretien avec le maire de Fleur-de-l’Aurore. Suspicieux quant aux réelles intentions des visiteurs, ce dernier avait demandé un petit service en gage de bonne volonté. Les histoires racontées par les voyageurs sur le compte de la Horde l’inquiétaient en effet au plus haut point concernant le sort de ses congénères de Rosée-de-Miel, un hameau situé loin au Nord, non loin de la côte où auraient accostées les forces des orcs. Si les troupes de l’Ost voulaient bien s’assurer que les pandarens de Rosée-de-Miel se portaient bien, peut-être leur autoriserait-il l’accès au Temple du Serpent de Jade…
A cette demande se joint un ordre reçu le matin même de la part du haut commandement de l’Alliance : un escadron aurait en effet été parachuté loin de sa destination d’origine et se serait retrouvé perdu au Nord, non loin des possibles lignes ennemies. Charge à l’Ost de rejoindre ces hommes et de leur permettre de se mettre à l’abri. C’est ainsi muni de deux missions d’importance que la petite troupe prend le chemin du Nord.
C’est au Nord-est de Fleur-de-l’Aurore que le premier contact se fit avec les forces de l’Alliance perdues dans la jungle. Une petite compagnie de soldats s’était trouvée encerclée par une horde de hozens, les singes braillards et vulgaires qui avaient causé tant de souffrance aux naufragés les jours passés. Harcelés de toutes parts, les hommes sont prêts à craquer malgré leur courage. Le sang de la Connétable ne fait qu’un tour : il ne sera pas dit qu’un membre de l’Alliance succombera ce jour en raison d’une indécision de sa part !
Cette victoire, bien que facilement acquise, satisfait le moral des troupes, qui ont la joie de voir les hommes qu’ils ont sauvés repartir sains et saufs vers Fleur-de-l’Aurore. Malheureusement, ce n’était là qu’une avant-garde, des éclaireurs encerclés à la suite de leur avancée : le gros de la troupe de l’Alliance est toujours perdu au Nord, assaillie par les forces de la Horde. Il faut reprendre le chemin.
La tension devient presque palpable au moment où la petite compagnie pénètre sur les terres hozens. Ces maudits singes semblent avoir partie liée avec la Horde, comme en atteste la présence d’un puissant fortin au milieu de leurs villages.
Rosée-de-Miel, enfin ! Le village décrit par le maire de Fleur-de-l’Aurore apparaît enfin. Et, à en juger par le calme qui semble y régner, ses habitants n’ont vraisemblablement pas subi les affres de la guerre apportée par la Horde. Une bonne nouvelle, qu’il convient de confirmer auprès des autorités de la bourgade.
La visite à Rosée-de-Miel se solde par un résultat terrible : des pandarens qui attaquent à vue tout étranger qui aborde leur cité. Etait-ce le résultat de leur rencontre avec la Horde ? Même s’il s’agissait d’une explication crédible, elle serait difficile à expliquer à Fleur-de-l’Aurore. A cela s’ajoute l’inquiétante disparition de Maegane, qu’aucune recherche ne parvint à retrouver. C’est donc la mort dans l’âme que la troupe repartit vers le Nord, tenter d’accomplir la dernière partie de sa mission.
Les forces de l’Alliance se sont apparemment retranchées dans un ancien temple où elles tentent de survivre aux assauts du plus terrifiant des adversaires : le Poing de Hurlenfer.
Courant à travers le bombardement incessant mené par l’aéronef de la Horde, les forces de l’Ost pénètrent dans le temple et rejoignent son sommet pour prévenir le commandement de leur arrivée. Malheureusement, l’armée de l’Alliance semble définitivement bloquée ici : à moins d’un miracle, elle est condamnée à voir ses positions progressivement anéanties par les bouches à feu de l’ennemi.
Un miracle : voilà ce que proposent en substance les lieutenant Merath et Fusil-de-Bronze et le chevalier Martel-de-Givre. A l’aide de leurs planeurs, ils se lanceront du toit du temple pour atterrir dans les soutes du Poing de Hurlenfer. Là, ils tâcheront de provoquer suffisamment de chambard pour permettre une interruption momentanée du feu ennemi, offrant ainsi l’occasion aux soldats de l’Alliance de quitter les lieux. Un pari audacieux autant que stupide, mais que la Connétable dut se résoudre à faire, devant l’absence de solutions lui permettant de sauver l’ensemble des troupes présentes. Au risque de perdre trois de ses meilleurs hommes…
L’explosion prit tout le monde au dépourvu. Un instant, le Poing de Hurlenfer sembla défaillir, et des cris de joie s’élevèrent depuis les rangs de l’Alliance, stoppant les soldats dans leur retraite. Mais le vaisseau de la Horde était solide, et si le feu qui avait pris dans ses soutes avaient arrêté son bombardement, il n’était pas en mesure de le faire chuter. L’opportunité restait belle, cependant, et tandis que ses trois bourreaux reprenaient leurs planeurs pour s’enfuir du brasier qu’ils avaient causé, leurs compagnons foncèrent vers les falaises, leur ultime espoir de fuite alors que toute la région s’embrasait.
Portés par les plumes enchantées confiées par leurs magiciens, les hommes atterrirent sans encombre dans une petite crique où les attendaient des barques qui leur permirent de rejoindre les navires de l’Alliance qui croisaient non loin de là. Plusieurs centaines de soldats furent ainsi sauvés ce jour-là par l’action héroïque de quelques-uns. Une belle réussite qui pourrait faire pencher la balance le jour où le vrai combat débuterait contre la Horde de Garrosh.
Sous la lune pleine, les navires de l’Alliance quittent la zone, portant dans leurs entrailles des soldats accablés de fatigue. Il leur faudrait contourner la Forêt de Jade pour rejoindre leur port d’attache et, de là, les Pourpres et leurs alliés pourraient gagner Fleur-de-l’Aurore, apportant avec eux leur lot de bonnes et de mauvaises nouvelles…