Ô prairie de mon enfance

Te souviens-tu des madrigaux fleuris

De nos charmants troubadours

Lorsque les vignes charrient

Leurs foisonnant grains d’amour ?

 

Ô fleur de l’adolescence

Entends-tu le chant exquis

De nos belles lavandières

Lorsque le linge se bat et vit

Dans le flot puissant de nos rivières ?

 

Ô champ de blé paternel

Comprends-tu l’exaltation de tes fils

Quand nos cloches au carillon béni

Sonne le ralliement éternel

De leur vibrante patrie ?

 

Ô muraille maternelle

Protèges-tu encore dans ton ventre

La cité des rois, belle et fière

Pour que jamais la guerre n’entre

Dans tes tranchées nourricières ?

 

Ô impénétrables tombes

De nos cœurs violemment arrachés

N’oubliez pas que jamais ne succombe

La soif de justice de l’enfant exilé

Pour Lordaeron, son unique épousée