Les bonbons sont arrivééééééés !
Les citrouilles commencent à chanteeeeeeeeeer !
Il est l’heure de s’effrayer ! Et comme chaque année, le capitaine-panda-samouraï-qui-n’était-en-fait-pas-le-capitaine avait organisé une soirée du feu de potager pour fêter l’horrifiant événement.
Une soirée d’épouvante riche en frisson et sucreries, qui malgré la tentative désespérée de Juck le Citrouilleur, consistant à chaparder les confiseries pour mieux asseoir la domination légumière sur le monde, aura contenter les convives en émotions et bedaine.
Dans une ambiance morbide et cloitrés dans un manoir, au milieu d’une ville embrumée, la terreur vint se joindre malicieusement aux invités, tous plus suspicieux les uns que les autres.
Empoisonnements, histoires d’épouvante, disparition de bonbons, concours de costumes, qui aurait pu supporter tant d’émotions ?
C’est donc l’esprit tout retourné et enfermé à triple tour dans sa nouvelle chambre de fonction que Ragthar entreprit de réaliser, avec un certain retard probablement dû aux frayeurs passées, le nouvel opus de la série des livres des Souvenirs.
Alors n’attendez plus ! Et savourez avec moi ce terrifiant titre de la série des Livres des Souvenirs :
Bien évidemment, l’auteur de ce livre nie toute affirmation visant à faire le rapprochement entre sa personne et ce malandrin de citrouilleur.
Un manoir sordide, des portes grinçantes, des écuries menaçantes, des vitraux inquiétants, des murs fait de sang ! Bien que quelque peu exagérée, cette description reste on ne peut plus dans le ton ! Et de fait, dès le passage du portail d’entrée, l’ambiance était donnée ! Qui sait ce qui attendra les pauvres fêtards au-delà des carrosses des convives en avance ? Seul l’avenir, et le samouraï capitaine, le diront ! Alors n’hésitez plus ! Quoique, en y réfléchissant, si, il serait malavisé de se lancer dans ce manoir sans y réfléchir par deux fois, et c’est donc fort d’un courage parfaitement inhabituel que votre serviteur s’élança dans les ténèbres de la demeure !
Les premiers convives déjà sur place nous accueillent d’une manière fort peu conventionnelle, habitués de soirées mondaines et d’opéra s’abstenir ! Des rires machiavéliques s’échappent des fiacres encore à l’arrêt, des hommes, femme tout de rouge, de violet, que dis-je, de noir vêtu se ruent sur nous ! A noter que le célèbre bandit “Joe Quer” ainsi que la Mort elle-même -rien que ça, messires-dames étaient de la partie ! Me réfugiant donc au côté du “supra-samouraï” -qui s’exprimait dans un dialecte fort extravagant, une enquête devra être effectuée-, sur de sa protection. Aux aguets, nous attendîmes tous l’arrivée du reste de la troupe.
S’il en est un qui aurait été ravi, c’est bien Juck le Citrouilleur ! Divers sprotchelins, pousses et autre minuscule homme -en costume” citrouille vinrent se joindre au convoi. Nul doute qu’ils furent parmi les alliés de l’infâme citrouilleur. D’ailleurs, ne trouvez-vous pas cela des plus étranges qu’il n’ait pas encore frappé ? Ces questions me quittèrent dès l’instant où un pirate, un vrai de vrai, vint nous rejoindre à grand coup de cris virils ! A vrai dire, il paraissait bien triste, ce moussaillon, en compagnie d’une magicienne, d’un gentilhomme, d’un… d’un brasseur ?? Puis la zizanie se fit l’envie de nous y rejoindre, sous la forme de deux humaines, dont la véritable identité m’est aujourd’hui toujours inconnue. D’aucun prétendront qu’il s’agissait de la connétable et de la chambellan. Mais on ne me la fera pas, à moi.
Dès lors du début de la soirée, après que le capitaine de l’Est ait inauguré l’ouverture du manoir, d’improbables tensions vinrent se joué des invité, que ce soient les dissensions entre ma personne et celle du héros du temps, ou encore les brasseurs-potirons et le trésorier-pécheur, nul n’était à l’abri d’une barqu…D’un coup-bas.
Très vite, et quelques friandises plus tard, deux clans se forment, que l’on peut apercevoir très distinctement. Des membres de la pègre de l’épouvante tentèrent d’ailleurs de fomenter un coup d’état. Fort heureusement, celui-ci se solda par un échec, étant donné l’absence de gouvernement en place dans l’autarcie des confiseries (C’est vrai !™)
Par la suite, le mystérieux vagabond (qui n’était pas le capitaine Lamérable) nous invita à nous rendre sur un observatoire, du haut duquel il nous mit au fait des us et des coutumes de sa région. Laquelle consistait en l’espèce à lancer un papier dans un feu, malheureusement, votre serviteur ne pourra vous en dire plus.
En effet, c’est à ce moment que je disparu secrètement pour une raison inconnue. Mais soyez rassurés ! J’ai tout de même pu obtenir quelques images ! Enfin, notons la présence incompréhensible de Poulet, le poulet du Capitaine. Serait-ce son représentant, en son absence ?
Impossible ! Le sol se craquelle ! Tout le monde court au rez-de-chaussée pour se rendre compte d’un effroyable manège ! Et oui, ce n’est ni plus ni moins que l’infâme Juck, le Citrouilleur, qui vient de sortir d’un -selon ses dires- potagers avoisinants ! Le bougre clame à tout va qu’il compte bien mener une révolution, militant de dernier recours du mouvement séparatiste légumier, il est convaincu que le simple, mais horrible, fait de chaparder le coffre de bonbons sera le premier pas de sa révolution et d’une potentielle déclaration des droits du légume et du jardinier.
Aidé de ses compères potirons, le manant s’enfuit avec les friandises ! Autant dire que la réaction adverse ne se fit pas attendre ! Finies, les querelles d’antan, tous les convives s’accordent sur un fait : après ce sacrilège, le citrouilleur doit mourir ! Mais il est évident qu’il ne se laissera pas croquer si facilement ! Ainsi débute la première étape de la poursuite infernale ! Juck a piégé les monts environnants, bordant la route ! Et le danger est permanent, les convives doivent redoubler de prudence pour le rattraper tout en se mettant à l’abri des chutes de roches !
Le félon de citrouilleur, poursuivi par une meute de costumés enragés (et affamés) n’a d’autre choix que de s’enfuir dans les méandres de la vieille et tortueuse capitale de Gilnéas. Et le bougre sait où il doit aller ! Redoublant d’efforts et de prouesses, les invités parviennent néanmoins à le rejoindre sur une place où le légume reprend ses forces, exténué. Ainsi débute le deuxième défi : le mécréant se repose, appuyé à un lampadaire. Fatigué, il n’entend presque plus rien, et les convives n’ont qu’à se mouvoir discrètement pour tenter de l’attraper ! Mais voilà, le citrouilleur à des complices ! D’infâmes suicidetrouille qui, elles, entendent parfaitement bien, et s’élancent sur les invités un peu trop imprudents en les corrompant à jamais sous le joug de Juck.
Par chance, la vue de ces monstruosités est basée sur le mouvement. Alors que les premiers experts parmi les invités parvinrent à se rendre auprès du voleur, celui-ci s’échappa à toute vitesse ! Et les convives de le poursuivre. Le bougre se cacha un instant dans une cave, avant de fuir vers le quartier de la prison, dans lequel il décida de se cloitrer. Par une immonde sorcellerie à base de soupe, il mit sur pied un mur de fibres, empêchant de le suivre. Mais l’intelligence des invités les conduisit en haut de la forteresse, par les toits de laquelle il parviendrait à rejoindre le chapardeur. Mais Juck à de la ressource, un dragon-potiron rôde dans les airs, et ne manquera pas de transformer quiconque est trop voyant où ne s’est pas caché à temps ! Rattrapé une fois encore, le Citrouilleur parvint sommes toutes à fuir de nouveau !
C’est maintenant dans un quartier résidentiel, aujourd’hui désert, que Juck décida cette fois de faire front et de défier les convives ! Le citrouileur dégaina un nombre gargantuesque de citrouille volantes non-identifiées et, bondissant de balcons en balcons, bombarda les convives ! D’effroyables pertes vinrent semer la déroute parmi les ranges adverses, mais ceux-ci tirent bons et parvinrent une fois encore à mettre le citrouilleur en fuite, le forçant à se retrancher dans l’ancienne Cathédrale.
Mais Juck n’a que faire des croyances humanoïdes, et ce lieu n’en sera pas moins son dernier bastion. Là, une effroyable surprise attend les créanciers de confiseries : l’armée de Juck est bien plus grande que les dernières estimations, et ce dernier, fort de ses acolytes, est bien décidé à faire ployer le reste des poursuivants sous sa coupe. C’est une bataille rangée qui se fit littéralement rage dans le lieu de culte : les légumes d’un côté et l’alliance des Hommes et des El… l’Alliance de l’autre, chacun se battant pour un seul et ultime but : récupérer les bonbons.
Très vite, nombre des résistants ployèrent sous le courroux du roi-citrouille, et Juck décida d’entamer un duel contre son rival du soir : Rieffen, qui fit montre d’une habileté sans pareille en parvenant à contrer les vagues de citrouilles volantes ! Et dans un ultime exploit, le worgen parvint à arracher la victoire au Citrouilleur ! Incroyable, tout bonnement fabuleux ! Juck est vaincu, son pouvoir choit et les précédemment citrouillés recouvrirent leurs apparences originelles !
Cependant, dans un ultime effort, Juck empoigna le sceau de bonbons et tenta une dernière fuite. Qui se solda par un échec, Juck sauta sur une ruine d’un pont, bien décidé à jeter les friandises dans l’eau salée ! S’il ne pouvait les avoir, personne ne les aurait ! Mais c’était sans compter sur Chauve-souris Elfe ! Qui, alors que le samouraï avait sans aucune coïncidence disparut au même moment, se rua sur le Citrouilleur, le fit tomber à l’eau et repris avec honneur le dû ! Acclamé, adulé même, le gardien de Hurlevent-cité était parvenu à achever le citrouilleur et à enterrer ses projets de révolution.
De retour au manoir, et les bonbons désormais sous la bonne garde du Trésorier qui prit à cœur de veiller sur ce trésor, les festivités purent reprendre, et c’est sur le traditionnel concours de costumes que la soirée s’enchaina ! Il y eut un bon nombre de costumes de valeurs et de gout, mais cette année, c’est entre Joe Quer et la Lapinet du Printemps que la compétition fut la plus féroce ! Et c’est un cas exceptionnel qui eut lieu ! Deux égalités de suite entre ces deux concurrents ! Devant pareilles circonstances, l’organisateur n’eut d’autre choix que de déclarer l’égalité ! Tous deux reçurent le titre de “Dompteur de Citrouille” !
Au même moment, je fis ma réapparition, à la table du buffet bien entendu, je suis et resterai un gourmet. Bien évidemment, je déments officiellement toute affirmation faisant le rapprochement entre le citrouilleur et ma personne. Pour preuve : je suis bien mieux coiffé. Et avez-vous déjà vu une citrouille prendre soin de ses cheveux, hum ? Le Héros du Temps survint à la cérémonie de fermeture, en déclenchant tout un panel d’artifices majestueux qui ne manquèrent pas d’en enchanter plus d’un et de faire se terminer la soirée en beauté.
Nous voici arrivés à la fin de cet opus ! Comme toujours, j’espère que la lecture fut pour vous un véritable moment d’épouvante, et bien sûr, de plaisir. En vous remerciant, mes chers amis, et en espérant vous retrouver dans le prochain numéro des Livres des Souvenirs, je vous souhaite une joyeuse Sanssaint
Ragthar Martel-de-Givre.