Le Tressym d'Airain a 15 ans
A l’occasion de son 15e anniversaire, le Tressym d’Airain, célèbre taverne de Hurlevent tenue tous les lundi soirs par Alunna, a organisé un concours de poèmes, dont le thème était “le Tressym, la beuverie et les tavernes en général”.
Plusieurs de nos membres ont donc composé une œuvre, que vous pouvez lire ci-après.
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Solÿn
Laissez-moi vous conter sans ambages,
La petite histoire d’un noble établissement,
Qui part chaque semaine à l’abordage,
De notre capitale et de ses habitants ;
Autrefois sise dans un quartier verdoyant,
Cette taverne dû prendre le large,
Après qu’un vil dragon fit en ville des ravages,
Provoquant l’exode de ses occupants ;
Ce bateau-là n’est sans doute pas le plus beau,
Et l’on ne le verra guère parcourir les flots,
Mais en ses cales réside un fabuleux trésor,
Non pas constitué de rubis ni de pièces d’or ;
Simplement de rires et de bonne compagnie,
De tablées mémorables et de camaraderie,
Anciens comme nouveaux, toujours les bienvenus,
Venez franchir le seuil de ce lieu reconnu ;
Depuis quinze années sans jamais faillir,
Et longtemps encore pour notre plus grand plaisir,
Aussi vrai que la nuit du lundi appartient,
A toute l’équipe du Tressym d’Airain
*
Savina (Savera)
Grenat, carmin ou doré
Ces délicieux bijoux d’été
Parfait pour nous enivrer
Révélateur de vérités
Nous n’en avons jamais assez
De ces senteurs boisées
Rappel de l’année passée
Qui rends les joues rosées
Ensemble arrosons
Ces lieux de libation
Dégustons ce doux poison
Libérateur de passion
Mais évitons la prison
En gardant modération
*
Aurys
Dans la taverne du Grand Nord
Qui vit de gloire et de folie,
Les hommes fatigués oublient
L’enfer glacé des mers du Nord !
Dans ce refuge sous le vent
Qui vibre aux chants des durs ouvrages,
Les marins las de leurs voyages
Rendent grâce au maître de céans !
A la taverne du Grand Nord
Les yeux éprouvés par l’écume,
S’émeuvent encore et puis s’allument,
Ebahis par de tels trésors !
Comme un havre après l’enfer
Et les tourments des ouragans,
attendent les parfums sucrés d’orient
Et l’immense clameur des verres !
Ce sont ces languissants regards
Tous tendres et rieurs d’un fier;
Dont la hardiesse et un bon verre
emportent un cœur maquisard !
Et dans la taverne, j’ai ri,
Grisée de bonheur et de bière…
J’ai une histoire millénaire
Avec lui qui m’a souri !
Ô toi qui m’embrasses et me serres
Et dont l’amour me tient en vie,
Par tes nuits bien douces, j’oublie
Le soleil noir de la Lumière !
Un soir mon cœur a fait naufrage
Dans une taverne au-dessus des rois.
Vois, il palpite quand il voit
Tes blancs et nonchalants rivages !
Dans la taverne du Grand Nord
Qui vit d’amour et de souvenirs,
Tu n’es plus là, mon triste sire
Mais les rires eux, nous font éclore.
*
Mara (Daïne)
Heureux qui, comme Neirda, a fait un beau voyage,
Ou comme Mordy, qui conquit gurubashi
Et puis revint ici, plein d’usage, réfléchis
Se poser dans son bar, le reste de son âge
Quand reverrais-je, content, ces héros de passage ?
Mais il est un taverne, une auberge, un boui-boui
Toujours là, toujours pleine, hier et aujourd’hui
On les retrouves céans, à la main un breuvage
Cet endroit chaleureux se trouve à Hurlevent,
Au parc en premier lieu, et à flot maintenant,
Chaque début de semaine, boire un verre au Tressym
Hier et aujourd’hui, depuis 15ans déjà
Toujours bien accueilli par notre hôte Alunna
Longue-vie à la taverne, dit le Tressym d’airain