Le Strudel
(tirée de « Le café » d’Oldelaf)
*le parchemin porte une dédicace à l’attention du Lieutenant Martel-de-Givre*
Pour bien commencer
Ma petite journée
Et me réveiller
Moi, j’ai pris un strudel
Une recette secrète
Aux pommes du verger,
J’enfile mon tabard,
Ça y est je peux y aller
« Où est-ce que tu vas ? »
Me demande Ragthar
« Prenons une douceur, je viens de me lever »
Étant en avance
Et pas rassasié,
Je change de sens
Et reprends un strudel
A six heures moins le quart
Faut bien avouer
Le Beffroi est vide
Pas d’trace des officiers
Mais je reste calme
Je sais m’occuper
Le temps qu’ils arrivent
J’ai le temps pour un strudel
L’infirmerie s’emballe
Tout le monde est blessé
Du moins jusqu’à l’heure…
De la pause strudel
Mon lieutenant rentre
« Tout juste sorti du four ! »
Ah mince j’viens d’en prendre
Mais maintenant qu’il est fait…
Une patrouille banale
Dans les terres réprouvées
Tout se passe au poil
Mais je me sens stressé…
Les autres gars se marrent
« Détends-toi le barde ! »
« Prends un verre de cidre
Et un p’tit strudel »
Une fois bouclée
Cette entrée frugale
Faut continuer de marcher…
Mais moi j’ai envie de manger !
Je fouille toutes mes poches
Puis je trouve un beignet
J’ouvre grand la bouche
Mais je l’ai déjà gobé.
Hummm…
Hummmmm…
J’arrive au Beffroi
Et l’infirmière me fait :
« Vous êtes un peu en retard
Je me suis inquiétée ! »
Oh! J’la vire par la porte
Elle l’avait bien cherché !
T’façon faut que je dîne
Mais d’abord un strudel
En montant le guet
Je me fais agresser
Le p’tit nouveau me dit:
« Vous auriez un truc à grailler? »
J’lui casse la tête
Et j’le pousse d’ssus le parapet
Je file dans mes quartiers
Et j’me sers un … devinez ?!
« Solÿn oh Solÿn !
Des bardes vous êtes premier ! »
Putain mais quoi !
Z’allez arrêter d’me faire chier !
Mais qu’ils sont lourds ces fans !
Et en plus ils m’empêchent de manger !
J’m’enferme dans l’infirmerie
Il reste un peu de strudel
Ça fait quatorze jours
Que je suis enfermé !
J’suis seul dans l’infirmerie
Et je mange du strudel !
Il faudra bien qu’je sorte !
Les officiers vont rager !
Alors je cloue les portes
Et j’reprends du strudel !